Hobbes reste un des premiers a imaginer un etat de constitution pre-existant a la agence humaine, afin d’y deceler De quelle fai§on des hommes y agiraient sans puissance commune qui les maintienne en respect.
Hobbes reste un des premiers a imaginer un etat de constitution pre-existant a la agence humaine, afin d’y deceler De quelle fai§on des hommes y agiraient sans puissance commune qui les maintienne en respect.

C’est la une idee deja ancienne et reprise et instrumentalisee des le XIIIe siecle par les adversaires qu’etaient alors le roi Frederic II et plusieurs papes successifs, Afin de justifier leur propre pouvoir.

Toutefois, votre etat de constitution est votre etat mythique et non vrai. Hobbes se demarque clairement d'la tradition politique qui reposait a la fois via Aristote, Afin de qui l’homme est un etre naturellement politique, et sur Thomas d’Aquin ou Ciceron pour lesquels il existerait une « loi naturelle » immuable. Il considere l’homme comme sociable, non via nature, mais par accident : c’est avec crainte une mort violente qu’il fera agence avec ses semblables. L’etat de nature reste un etat une « guerre de tous contre l'ensemble de » (Bellum omnium contra omnes). Il ne va falloir malgre tout gui?re attribuer a Hobbes l’idee qu’on lui attribue communement : jamais Hobbes n’a ecrit que « l’homme reste votre loup pour l’homme » a l’etat de nature (homo homini lupus), en fonction de Notre formule de Plauten. Il ecrit bien en revanche que, dans l’etat civil, l’homme est a la fois un dieu et un loup pour l’homme. Par le contrat, l’homme garantit et cela ne l’est pas dans l’etat de constitution : liberte, securite et l’espoir de bien vivre. Effectivement :« Et si»rement Il semble egalement grand, et qu’un homme reste 1 dieu a votre nouvelle homme, ainsi, qu’un homme reste aussi un loup a un autre homme. L’un dans la comparaison des Citoyens les uns au milieu des autres ; et l’autre dans la consideration des Republiques ; la, par le moyen de la Justice et de la Charite, qui seront les vertus d'la paix, on s’approche en ressemblance de Dieu ; et ici, les desordres des mechants contraignent ceux memes qui sont des meilleurs de recourir, via le droit d’une legitime defense, a J'ai force et a la tromperie, qui sont les vertus en guerre, c’est-a-dire a la rapacite des betes farouches»

Comme le montre une telle citation, c’est bien dans le rapport entre des Republiques que l’homme est 1 loup Afin de l’homme : Afin de etre un dieu pour son concitoyen, l’homme devra etre votre loup Afin de ses ennemis. Hobbes a bien compris toute l’ambivalence de cette invention humaine qu’est l’Etat.

L’etat de nature ne doit nullement etre compris tel la description d’une realite historique, mais comme une fiction theorique. Cela n’a pas existe (imaginer nos hommes nes sans famille, Prenons un exemple), mais il est une hypothese philosophique feconde, une construction de l’esprit qui vise a comprendre ce que nous apporte l’existence sociale et a fonder le droit naturel de chacun a toutes les revenus d’une vie satisfaisante. Cela represente ce que serait l’homme, abstraction faite de bien i?tre capable de politique et via consequent de toute loi. Dans cet etat, les hommes paraissent gouvernes avec le seul probleme de leur conservation. Et cependant, aussi dans une telle fiction, la legitime defense se distingue de l’agression pure et simple : le droit naturel reste irreductible. Paralli?lement i  cela, a l’etat de nature, des hommes paraissent egaux, et cela veut penser qu’ils ont analogues passions, analogues droits sur toutes choses, et analogues moyens (avec ruse ou par alliance) d’y parvenir. Chacun desire legitimement et cela est bon pour lui, tente de se faire du bien et est seul juge des moyens necessaires Afin de y parvenir. Comme les hommes ont egalement tendance a chercher la gloire et a nuire a autrui sans probleme, ils ne peuvent qu’entrer en conflit les uns au milieu des autres pour obtenir ce qu’ils jugent bon pour eux.

J'ai puissance anarchique d'la multitude domine a l’etat de nature.

Doue de raison, c’est-a-dire d'une faculte de calculer et d’anticiper, l’homme prevoit le danger, ainsi, attaque avant d’etre attaque.

Chacun reste donc persuade d’etre capable de l’emporter sur autrui et n’hesite gui?re a l’attaquer Afin de lui prendre ses biens. Des alliances ephemeres se nouent concernant l’emporter sur un individu. Mais a peine la victoire est-elle acquise que les vainqueurs se liguent des uns contre les autres Afin de beneficier seuls du butin.

Cette guerre reste si atroce que l’humanite risque meme de disparaitre. C’est une situation proprement humaine et qui n’est gui?re depourvue de relations sociales, mais qui aboutirait a une vie « solitaire, besogneuse, bestiale et breve ». A ceux qui penseraient que votre vision de l’humanite reste pessimiste, Hobbes retorque que aussi a l’etat social ou pourtant existent des lois, une police et des juges, neanmoins nous fermons a clef les coffres et les maisons de peur d’etre detrousses. Or l’etat de constitution est sans loi, sans juge et sans police… C’est l’angoisse en mort (la mort violente) qui, resultant de l’egalite naturelle, est responsable de l’etat de guerre site rencontre cougar life et fait peser sur le quotidien de tous une menace permanente. Cet etat, fondamentalement mauvais, ne va permettre pas la prosperite, le commerce, la science, les arts, la societe. Si votre n’est gui?re la une conception d'la situation humaine tel telle, c’est precisement qu’elle est une fiction : elle fait abstraction des rapports politiques ayant forcement accompagne les societes humaines, pour mieux mettre en lumiere une tendance une vie sociale humaine, comme Galilee fera abstraction de l’air et de tout milieu ambiant pour degager la tendance propre en pesanteur, dans la chute des corps. L’etat de constitution ne fonde pas l’anthropologie et la theorie hobbesienne en societe, ainsi, c’est pour cela que dans la totalite des ouvrages qui exposent la pensee anthropologique et politique de Hobbes, le chapitre concernant l’etat de nature reste toujours precede des chapitres d’anthropologie, qu’il ne fonde nullement.

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